Au Je-ne-sais-quoi
Les eaux recouvrent l’aquarelle
Une rose gît sur le sol
Inonde les circuits / la mémoire
Par lesquels filtrait
La voix trompeuse des prévisions
Autres silences, grésillements
Puis un son clair
Imperceptibles au loin
Les circonvolutions
Isterlet dans le souffle
Une frontière grise se dépose colline
Au-dessus d’un prêtre de graphite
Quel écho subsiste des techniques de pointe
Terrestres sous la vague / Là n’est qu’arrêt du temps
Tracé sous les cadrans de verre
A l’éternité perçue dans l’instant
Flamme aveuglante
Persistance / Retour
Du seul soleil des systèmes mutiques
Le gardien ne sommeillera pas
Crédit photo : Rafael G. Riancho
Rivages
Je voudrais aller au plus simple
Existe-t-il ce rivage Art nouveau
Hissant mille musiques
Dôme orange la ville
Perdus mistrals nocturne
Lucioles, nos réponses
Questions notre passé
Rien plus que notre cœur
Sommeiller jusqu’au jour
Au feu de mille actions
Dans l’azur du matin
Bagages achetés, courir, portés
Renaître presque souffle
Cormorans du Bosphore
Pélicans du Delta
Le lieu
Il est un lieu caché
Où ce texte fut écrit
Changeant nos vies
Illuminant le présent
Sauvant des courants invisibles du fleuve
Un avenir commun
Qui eût tout fait oublier
D'anciens absents nous accompagnent
Une première pierre est posée
Plus loin à des journées-lumière
Dans la bénédiction de rosée d'un pré renouvelé
Retentit un aboiement
Derrière une porte fenêtre
De murs qui sait privée dans sa réalité
Tu as repris tes études
Comment ne pas rejoindre
Passionnés
Transparence
Ces appartements trop petits
Pour tant de souvenirs
Irisations
Il est là
Baigné de sa lumière
Sur un sol nuit orage
Palette pointilliste
Interrompt le désert
Routes à perte de vue
A traversé les temps
De cristal et de nuées
Il ombrait brillera
Demain et aujourd’hui
Puissent le ciel porter
Son bleu originel
Et les amours vivants
Nos seuls
Nos purs regards
Existences rectitudes
Ces jours réaccordés
Mers
Béryls translucides
Monts-cristaux de fluorine
Me ramenant
Une main dans la mienne
En Haute-Loire
Montée des souvenirs
A contre-courant
Devant les silos
Où crissent les graviers
A tout jamais l’étang
Les soleils couchants
Rouges recommencés
Avec le passage des flamants
Les couteaux qui s’aiguisent
Déjà
Eclatent
Futurs lointains
Espoirs normés / Craintes
Ordres inacceptables
Retour du lendemain
Ciel / mer II, huile sur toile de Benoît Moreau - 80x65
Porté
L’océan
De tous ses organismes
Lumineux
Numineux
Habité
Apporté
Nombre
Des cristaux
De sable lait et miel
Ambre nouveau
Retrouvant l’arbre
En lui-même, sa source claire
Que Son Nom soit
De nouveaux rois se sont levés
Oublieux et fiers
D’une totalité
Leurs sujets
Ont-ils sauvé un reste
Se sont-ils (r)appelés
Boucliers
Seule une foi sincère
Ni parodie ni fin
Non ! Pas en soi
Répétition
Bien autrement
Sur l’existant reconstruction
Entendre un horizon
Avenir
Dépassé ?
Sens : quel est ce nom ?
L'échange
Puisés aux plus anciennes tourbes
Arrivés / arrêtés aux portes d’enthousiasme
Saturés bleus-douleur
Complaisants de surfaces
Amoureux au passé
Ligne horizon-silence
En guerre, même foi !
Moitiés
La femme se mire dans la symbolique de l’eau
Du sable, un parfum qui n’est déjà plus le sable
Dans l'univers, qui est davantage que la chair
La chevelure
Chute, ondulations
De ce qui n’est plus tout à fait la matière
Mais la reconquête
Hommes et femmes,
Bien de tous,
Mesure
Enfantement
Mauvais penchant
Je sais qu’il est ici
En substance / Caché
Technologique
Indécelable
Drone sans donneur d’ordres
Code dénué des mots du Livre
Du verbe vivre libre
Sous sa coupe
Voir son visage en l’autre
Interrompus les flux de l’être
Perdu de souffrance
Sous la culpabilité rejetée
Des bénéfices engrangés
Des siècles divisés / Idolâtres
Et se réjouir
De le savoir enclos en cette ligne rouge
Numérique son rugissement sourd
Qu’il ne mordra qu’ainsi
Témoin à son tour
Hypnotisé
Moins repu que féroce / Cependant
Particules sous contrôle depuis la Formation
Echelle de toute chose
Présence au-dessus des pulsars
Etreignant les rochers infinis
A fortiori
Sur nos circuits microscopiques
D’empire qu’il ne soit plus bâti