Lierre
Lierre de notre amour
Feuilles endurcies de neige
Sur une fin ouverte
Au linteau suspendu
Nimbées intimes avec le ciel
Vives sur la mer de fleuves noirs
Vrilles éperdues et circonvolutions
A jamais dansant leur alphabet épars
Dans l’air d’été
Pour toujours arrêter
L’épuisement du temps
Et entendre ta voix
Se rejoueront près d'un kiosque à musique
Nos seuls après-midis parmi les floraisons
Du village d’avant / De la ville d’après
Nos rêves enlacés sur les souvenirs vides
Dans la gravité mûre du chant
Le palais des paroles échangées
Nulle fenêtre sous les frontons las
Une allée d'orangers où un jour tu viendras
Nous entrerons ainsi
Pierres restées fidèles
Sous les couleurs tranchées
De nos lieux de passage
Nombres, vitrines, enfants auront été changés
Une sonate pourtant, surimpression
Traversée onirique
Sur les brèches profondes